Pour faire court, José Antonio Godoy Cazorla préfère signer Keko. En 1986, il a 23 ans et publie sa première BD dans le magazine Madriz, revue madrilène où s’illustrent tous les dessinateurs de la péninsule ibérique à l’époque. La Isla de los Perros le fait immédiatement remarquer par le public et par ses pairs. Il n’a pas cessé de produire depuis une œuvre considérable en volume autant qu’en qualité. Coloriste pour lui-même et pour les autres, il a un penchant prononcé pour l’encre noire jetée sur le papier blanc. Il en tire des décors et des personnages oscillant sans arrêt entre l’ombre et le plein soleil. Le trait va à l’essentiel sans ce soucier des nuances grisées.
Associé aux scénarios d’Altarriba, ce parti pris graphique a donné récemment deux polars fabuleux : Moi, assassin et Moi Menteur, indispensables aux amateurs du genre.
Pour l’assassin, Keko a choisi de lui donner les traits de son scénariste.
Keko expose ses dessins au Musée Abbal pendant le festival.
Il participera aussi au Café Polar « Dessine moi ce que nous redoutons »